Voilà la partie consacrée aux
arts et traditions populaires :
des coutumes ou légendes héritées de la mémoire collective, transmises à travers les âges
par la parole des anciens.
Elégie
Aube.
Le rayon glacé de l’Hiver tomba sur sa paupière,
Et sa couche était froide à son côté.
On l’enferma dans la pierre, et son cœur avec elle.
Le bandeau d’argent se brisa et la terre l’engloutit,
La place d’honneur fut oubliée et le peuple le maudit.
Et ses yeux et son âme disparurent
En la flamme dévorante échappée des terreurs de la
Nuit.
Ainsi naquit le Maître des Ombres.
Auteur inconnu
Cent-quatorzième année
de l’Ere des Seigneurs
Hymne
Asteg‘em yergi ernir
heros berbagun hamana
berit nasuh‘em vordu
ohapah, ovumé
Gehet’si khoti hilzu
sarrer yetmarga tinnen
Batsa yazor utyam
iskezen, pasterniLerru tuni lerny
Yeva dahin aren
Schuni parnu kyeh’vo
haveren, hut’yanAsa tyer ehnery
Tover rigu terni
Batsa chakum tseget
kunitez, marutan
Asteg‘em yerko’ghovin,
Hinzha manaka selena
Men’tog numy’em dezé
déz’mena, déz’myan
Hymne ancien,
Environ troisième siècle de l’Ere des Rois
Je l’ai transcrit tel que me l’a récité le patriarche d’un modeste village. Il ne connaissait pas la traduction. Mais il m’a révélé qu’à chaque fois qu’il le fredonnait, il se sentait connecté au dieu Protecteur.
Ce qui m’a saisi, c’était la flamme derrière le voile laiteux de ses yeux aveugles. Oui, cet homme-là vibrait de quelque chose d’autre…
De l’évolution de la langue
THEVIAD LEGOUPIL
Moine historien de Delor’Uhn
Blonde ou rousse
Voilà un air entrainant qu’on risque fort de surprendre
au détour d’une taverne bien remplie…
Des montagnes du Nord,
Jusqu’à la Mer du Sud,
Mes yeux n’ont jamais vu plus belle chevelure.
Plus douce que la tienne, il n’en existe aucune.
Qui peut résister à tes charmes parfaits ?
Bière, bière, blonde ou rousse,
Quel est le secret de ta belle mousse ?
Bière, bière, blonde ou rousse,
Montre-moi où ton beau houblon pousse.
Bière, bière, il est l’heure,
De nous faire part de tes fraîches saveurs !
Bière, bière, il est l’heure,
Rien qu’une petite gorgée ou je meurs.
Des vallées d’Edahlion,
Aux grands marais de l’Est,
Il n’y a d’autre reine que toi, et toi seule.
Nulle autre ne pourra jamais te détrôner,
Tu resteras ma chère et tendre à jamais !
Chanson à boire,
AUTEUR INCONNU